
Dans leur quête de distinction face au digital et aux drives, les magasins optent pour un design sur mesure et scénarisent leurs rayons pour créer une expérience immersive. Les investissements sont phasés pour limiter les coûts et piloter la transition. L’agencement poursuit son rôle d’outil stratégique au service de la performance commerciale. Par Jean-Bernard Gallois
Durabilité, adaptabilité, théâtralisation : l’agencement des magasins vit une profonde mutation. En plus d’une dimension esthétique, il est un vecteur d’efficacité, d’économie d’énergie et de différenciation. Face à la transition écologique, à l’évolution des formats et aux nouvelles attentes clients, Schweitzer, HL Display et HMY repensent la manière de concevoir et de faire vivre le point de vente. Les enseignes sont soumises à une pression réglementaire et sociétale croissante. L’obligation de passer à des gaz verts d’ici 2030 en est une illustration. Pour Schweitzer, cette contrainte se transforme en opportunité d’innovation. « Avec cette obligation, les enseignes doivent repenser l’ensemble de leurs systèmes froids », rappelle Yann Mignot, directeur général de Schweitzer France. Par exemple, le spécialiste de l’agencement a développé des meubles à groupes intégrés fonctionnant sur boucle d’eau, un dispositif économe en énergie et capable de maintenir une température constante, même en période de canicule. En France, Schweitzer a ainsi livré quatre magasins en 2025, dont deux hypers de 9 000 m² équipés en boucle d’eau à groupe logé, une première mondiale. L’entreprise, qui fabrique ses meubles bois et métal dans ses ateliers de Padoue, en Italie, adapte chaque élément – comptoirs, vitrines, mobiliers de présentation ou agencements spécifiques – selon les besoins. Chez HMY, l’évaluation de l’impact carbone devient quasi systématique. « On nous demande désormais





